Grossesse extra-utérine : que faire ?

Femme à l’hôpital
0

La grossesse extra-utérine (GEU), également appelée grossesse ectopique, a lieu quand l’ovule est fécondé à l’extérieur de l’utérus. L’embryon se développe alors dans l’une des trompes utérines, dans la cavité abdominale ou ailleurs. La femme enceinte peut ressentir des douleurs pelviennes souvent unilatérales, et une sensation de malaise qui évolue rapidement. Sa vie est en danger si sa grossesse n’est pas interrompue à temps. Découvrez dans cet article comment il faut agir en cas de grossesse extra-utérine.

Connaître les symptômes de la grossesse extra-utérine

Les symptômes de la grossesse extra-utérine sont similaires à ceux d’une grossesse normale, surtout à son début. La femme remarque le retard des règles, et peut souffrir de nausées et de vomissements. Elle peut aussi ressentir une fatigue inhabituelle. Afin d’éviter le pire, il convient de déceler à temps la présence d’une grossesse extra-utérine, bien que dans de rares cas, elle ne présente aucun symptôme.

Quand la GEU évolue, certains troubles observables par la femme enceinte sont révélateurs, comme les petits saignements vaginaux marron, noirâtres ou brun violacé. Ils surviennent à environ 4 semaines après l’arrêt des règles. En plus des douleurs pelviennes, la patiente peut aussi ressentir des douleurs au niveau de ses épaules, et les malaises peuvent devenir insupportables. En tout cas, si la femme doit parcourir une longue distance pour bénéficier des soins nécessaires, il lui faut un transport sanitaire.

Consulter un gynécologue

Au moindre soupçon de GEU, il faut consulter un gynécologue. Le médecin effectue d’abord une procédure de diagnostic classique incluant généralement un interrogatoire et un toucher vaginal. Il peut réaliser par la suite un examen clinique et une échographie pelvienne.

Pour confirmer la GEU, le médecin réalise un dosage plasmatique de βHCG, l’hormone produite par le placenta lors d’une grossesse normale. En principe, le taux de cette hormone doit être au moins 3000 UI/ml. Un taux plus faible indique en effet que l’embryon se développe au mauvais endroit. Quand la grossesse extra-utérine est confirmée, une intervention en urgence est nécessaire. En tout cas, si la femme fait une hémorragie, elle doit se rendre directement aux urgences même en l’absence d’un diagnostic préalable.

Interrompre la grossesse

Par intervention chirurgicale classique

Plus l’embryon continue son développement en dehors de la cavité utérine, plus la femme risque de souffrir d’une rupture de la trompe et d’une hémorragie interne, pouvant lui être fatales. C’est un cas d’urgence médicale, et il faut alors interrompre la grossesse le plus rapidement possible.

C’est au médecin de déterminer le moyen de mettre fin à la GEU, mais en général, il faut procéder à une intervention chirurgicale. L’opération consiste à retirer l’embryon, mais elle implique souvent l’enlèvement de la trompe, et peut occasionner la stérilité de la femme.

Par cœlioscopie

Grâce aux progrès technologiques de la médecine, l’opération chirurgicale en cas de GEU peut maintenant être réalisée par cœlioscopie. Dans ce cas, le chirurgien se sert d’un tube muni d’une micro-caméra pour enlever l’embryon, tout en conservant la trompe. Il suffit d’une petite incision au niveau du nombril pour effectuer l’opération.

Le grand avantage de cette pratique ingénieuse est qu’elle permet de limiter, ou même d’éviter les risques hémorragie. L’intervention par cœlioscopie peut également servir à réaliser une ablation de la trompe abîmée dans le cas d’une grossesse extra-utérine répétitive, mais il faut une incision plus longue.

Par un traitement médicamenteux

Parfois, il est possible de générer une fausse-couche au moyen des médicaments pour expulser l’œuf qui s’est implanté dans l’une des trompes. Un comprimé de Myfégine 200 g peut interrompre la GEU, à condition de l’administrer au plus tard au 63ème jour d’aménorrhée. Cette option est déconseillée si la femme est allergique aux prostaglandines.

Un traitement médicamenteux par injection est plus rassurant. Il s’agit de l’injection directe de Methotrexate dans la trompe de Fallope, ou par voie intramusculaire. Le Methotrexate détruit facilement l’œuf implanté au mauvais endroit, mais ce médicament est déconseillé en cas d’hémorragie.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *